Yvan Dejean qu'est ce qui motive votre candidature dans la troisième circonscription ?
La troisième circonscription, compte aujourd’hui quatre communes. Cilaos ; L’Entre – Deux ; La Rivière et le Tampon. Je suis natif de La Rivière et pour l’heure, adjoint au maire sur cette portion de commune qui aspire à devenir la 25 ème commune de La Réunion.
Par ailleurs, j’ai exercé des responsabilités politiques et administratives à Cilaos. Une partie de mon cursus scolaire s’est déroulé au lycée du Tampon. Et, j’ai également effectué une partie de mon Service National à la Plaine des Cafres.
Mon parcours de vie, comme la demande formulée par toutes les sections communistes, sont des éléments qui m’ont convaincu pour accepter de représenter le Pcr aux élections législatives dans cette circonscription.
Sur le terrain qu'est ce que la population demande à un candidat à la députation ?
Je suis un militant. Et, vous comprendrez bien, qu’en tant que tel je n’attends pas les élections pour aller à la rencontre de la population. Cela n’enlève rien au bien fondé de votre question parce que chaque élection, qui se déroule, à chaque fois dans un contexte différent, amène de nouvelles interrogations.
A côté des questions relatives au travail ou l’emploi des jeunes figurent aussi des demandes qui sont spécifiques à chaque famille. Mais globalement il y a une forte attente. Une attente d’un changement profond des conditions de vie qui se dégradent, malheureusement, a vue d’œil.
Les problèmes de la précarité, précarité financière, précarité des logements sont au cœur des discussions.
Cela ne concerne pas seulement une partie de la population mais une très large majorité d’entre nous.
Quels sont les principaux éléments de votre projet pour la troisième circonscription ?
Mon projet s’appuie sur une analyse de la troisième circonscription. Et pour éviter de parler la bouche ouverte il vaut mieux connaître le territoire sur lequel nous souhaitons agir.
Et, la troisième circonscription a les caractéristiques suivantes
1 : Superficie : 41 556 hectares / Population : 111 048 habitants
La circonscription représente près de 14 % de la population totale de La Réunion (825 035 hab)
2 : Précarité du logement : 341 logements ne sont pas raccordés au réseau électrique domestique. 700 logements principaux ne sont pas équipés de douches, 3029 logements ne disposent pas de l’eau chaude sanitaire, 297 logements sont des habitations de fortune abris, caravanes, et 4404 logements sont occupés à titre gratuit.
3 : Nombre d’allocataires d’au moins un minimum social : 28 756 (76 928 personnes couvertes).
4 : Nombre de personnes isolées : 8 394. Nombre de familles monoparentales : 7344.
5 : Nombre de personnes percevant l’AAH : 1562
6 : Nombre de personnes percevant le RMI - RSA : 8643
7 : Personnes âgées : Sur 14 327 personnes âgées de 60 ans et + : 2480 sont bénéficiaires de l’APA.
8 : Concernant la CMU : 14 914 personnes sont bénéficiaires. Nombre de personnes couvertes par la CMU Complémentaire : 36 155
9 : La formation : Le taux de scolarisation : Sur la circonscription 52 568 personnes de 15 et + n’ont aucun diplôme ou un diplôme inférieur ou égal au CAP – BEP.
10 : Le taux d’activité : Le taux de chômage sur la circonscription est de 35 % soit 2% de plus que la moyenne départementale. Cela représente 15 548 chômeurs. Le chômage des jeunes : Plus d’un jeune sur deux de - 25 ans avec près de 3500 personnes.
Ces quelques données sont vérifiables auprès d’organismes comme l’Insee ou la Caf : elles montrent l’étendue de l’urgence sociale et le besoin de redonner un espoir par le travail.
C’est pourquoi, il me parait urgent de relever deux défis. Le premier est de pouvoir redonner à notre jeunesse un espoir. Un espoir par le travail. Pas les « petits contrats po vote po moin ». Du travail durable. Je me bats pour une société du travail.
Le deuxième défi consiste à relancer notre économie qui en a bien besoin. Il nous faut une économie qui marche sur ces deux jambes. L’une dans le secteur concurrentiel. L’autre dans celui de l’économie dite solidaire.
Pour ma part, je milite pour que la Zone Franche Globale d’Activité issue de la LODEOM soit étendue à l’ensemble des activités de production et de services dans les hauts et en zone rurale.
Et je vise tout particulièrement les activités ayant trait aux services à la personne, aux petits commerces, au mouvement associatif.
Au delà de votre candidature dans la troisième circonscription, qu'est qui vous transcende ?
L’injustice, sous quelque forme que ce soit, me pousse à me dépasser dans mes combats. Dans les combats que je mène avec d’autres.
Il m’est humainement insupportable de voir les plus fragiles être écrasé sous le poids d’un système qui ne fait que peu de cas de l’homme et de la femme.
Quel communisme réunionnais souhaitez vous voir demain ?
L’idée communiste est une idée toujours neuve. Toutefois, Il faut savoir vivre avec son temps. Nous ne sommes plus au temps de la guerre froide. Le monde a changé. Les gens ont changé. Les attentes ne sont plus les mêmes. C’est pourquoi et avec modestie je souhaite incarner le communisme réunionnais de demain.
Les temps sont favorables à un renouveau de nos idées. Au Venezuela, avec Hugo Chavez vous voyez un pouvoir qui rend à la population les richesses nationales. Même chose avec Evo morales en Bolivie.
Ce sont des mouvements d’inspiration communiste, qui sont démocratiques et associent le peuple tout entier. En Grèce, vous voyez qu’un mouvement de gauche vraiment à gauche, Syriza, est devenu d’un coup le deuxième parti du pays. C’est un parti qui lutte pour la croissance, le développement et le partage, contre l’austérité. Ce sont mes convictions.
Ce communisme réunionnais de l’avenir je le vois d’abord assis sur un socle de valeurs. Au titre desquels l’égalité entre tous, le respect entre les générations et surtout par une façon de faire qui ne fait plus de l’élu (e) un demi dieu ou le seul recours contre la misère.
Parce que cela permet à des élus, d’écraser, de manier la précarité et la pauvreté pour se faire vénérer, et s’affirmer propriétaire d’une commune, d’une circonscription. Cela aussi m’est insupportable.
Enfin, j’émets le vœu qu’au sein de mon Parti, le PCR, ou plusieurs générations ont apporté leur pierre pour que La Réunion et les Réunionnais avancent, il faudrait ouvrir le chantier des "tendances".
Parce que même si une analyse globale doit être partagée, il n’en demeure pas moins vrai que sur des points bien particuliers il peut y avoir des divergences. Et cela n’est pas un crime.
Ce serait au contraire un signe de vitalité.
La troisième circonscription, compte aujourd’hui quatre communes. Cilaos ; L’Entre – Deux ; La Rivière et le Tampon. Je suis natif de La Rivière et pour l’heure, adjoint au maire sur cette portion de commune qui aspire à devenir la 25 ème commune de La Réunion.
Par ailleurs, j’ai exercé des responsabilités politiques et administratives à Cilaos. Une partie de mon cursus scolaire s’est déroulé au lycée du Tampon. Et, j’ai également effectué une partie de mon Service National à la Plaine des Cafres.
Mon parcours de vie, comme la demande formulée par toutes les sections communistes, sont des éléments qui m’ont convaincu pour accepter de représenter le Pcr aux élections législatives dans cette circonscription.
Sur le terrain qu'est ce que la population demande à un candidat à la députation ?
Je suis un militant. Et, vous comprendrez bien, qu’en tant que tel je n’attends pas les élections pour aller à la rencontre de la population. Cela n’enlève rien au bien fondé de votre question parce que chaque élection, qui se déroule, à chaque fois dans un contexte différent, amène de nouvelles interrogations.
A côté des questions relatives au travail ou l’emploi des jeunes figurent aussi des demandes qui sont spécifiques à chaque famille. Mais globalement il y a une forte attente. Une attente d’un changement profond des conditions de vie qui se dégradent, malheureusement, a vue d’œil.
Les problèmes de la précarité, précarité financière, précarité des logements sont au cœur des discussions.
Cela ne concerne pas seulement une partie de la population mais une très large majorité d’entre nous.
Quels sont les principaux éléments de votre projet pour la troisième circonscription ?
Mon projet s’appuie sur une analyse de la troisième circonscription. Et pour éviter de parler la bouche ouverte il vaut mieux connaître le territoire sur lequel nous souhaitons agir.
Et, la troisième circonscription a les caractéristiques suivantes
1 : Superficie : 41 556 hectares / Population : 111 048 habitants
La circonscription représente près de 14 % de la population totale de La Réunion (825 035 hab)
2 : Précarité du logement : 341 logements ne sont pas raccordés au réseau électrique domestique. 700 logements principaux ne sont pas équipés de douches, 3029 logements ne disposent pas de l’eau chaude sanitaire, 297 logements sont des habitations de fortune abris, caravanes, et 4404 logements sont occupés à titre gratuit.
3 : Nombre d’allocataires d’au moins un minimum social : 28 756 (76 928 personnes couvertes).
4 : Nombre de personnes isolées : 8 394. Nombre de familles monoparentales : 7344.
5 : Nombre de personnes percevant l’AAH : 1562
6 : Nombre de personnes percevant le RMI - RSA : 8643
7 : Personnes âgées : Sur 14 327 personnes âgées de 60 ans et + : 2480 sont bénéficiaires de l’APA.
8 : Concernant la CMU : 14 914 personnes sont bénéficiaires. Nombre de personnes couvertes par la CMU Complémentaire : 36 155
9 : La formation : Le taux de scolarisation : Sur la circonscription 52 568 personnes de 15 et + n’ont aucun diplôme ou un diplôme inférieur ou égal au CAP – BEP.
10 : Le taux d’activité : Le taux de chômage sur la circonscription est de 35 % soit 2% de plus que la moyenne départementale. Cela représente 15 548 chômeurs. Le chômage des jeunes : Plus d’un jeune sur deux de - 25 ans avec près de 3500 personnes.
Ces quelques données sont vérifiables auprès d’organismes comme l’Insee ou la Caf : elles montrent l’étendue de l’urgence sociale et le besoin de redonner un espoir par le travail.
C’est pourquoi, il me parait urgent de relever deux défis. Le premier est de pouvoir redonner à notre jeunesse un espoir. Un espoir par le travail. Pas les « petits contrats po vote po moin ». Du travail durable. Je me bats pour une société du travail.
Le deuxième défi consiste à relancer notre économie qui en a bien besoin. Il nous faut une économie qui marche sur ces deux jambes. L’une dans le secteur concurrentiel. L’autre dans celui de l’économie dite solidaire.
Pour ma part, je milite pour que la Zone Franche Globale d’Activité issue de la LODEOM soit étendue à l’ensemble des activités de production et de services dans les hauts et en zone rurale.
Et je vise tout particulièrement les activités ayant trait aux services à la personne, aux petits commerces, au mouvement associatif.
Au delà de votre candidature dans la troisième circonscription, qu'est qui vous transcende ?
L’injustice, sous quelque forme que ce soit, me pousse à me dépasser dans mes combats. Dans les combats que je mène avec d’autres.
Il m’est humainement insupportable de voir les plus fragiles être écrasé sous le poids d’un système qui ne fait que peu de cas de l’homme et de la femme.
Quel communisme réunionnais souhaitez vous voir demain ?
L’idée communiste est une idée toujours neuve. Toutefois, Il faut savoir vivre avec son temps. Nous ne sommes plus au temps de la guerre froide. Le monde a changé. Les gens ont changé. Les attentes ne sont plus les mêmes. C’est pourquoi et avec modestie je souhaite incarner le communisme réunionnais de demain.
Les temps sont favorables à un renouveau de nos idées. Au Venezuela, avec Hugo Chavez vous voyez un pouvoir qui rend à la population les richesses nationales. Même chose avec Evo morales en Bolivie.
Ce sont des mouvements d’inspiration communiste, qui sont démocratiques et associent le peuple tout entier. En Grèce, vous voyez qu’un mouvement de gauche vraiment à gauche, Syriza, est devenu d’un coup le deuxième parti du pays. C’est un parti qui lutte pour la croissance, le développement et le partage, contre l’austérité. Ce sont mes convictions.
Ce communisme réunionnais de l’avenir je le vois d’abord assis sur un socle de valeurs. Au titre desquels l’égalité entre tous, le respect entre les générations et surtout par une façon de faire qui ne fait plus de l’élu (e) un demi dieu ou le seul recours contre la misère.
Parce que cela permet à des élus, d’écraser, de manier la précarité et la pauvreté pour se faire vénérer, et s’affirmer propriétaire d’une commune, d’une circonscription. Cela aussi m’est insupportable.
Enfin, j’émets le vœu qu’au sein de mon Parti, le PCR, ou plusieurs générations ont apporté leur pierre pour que La Réunion et les Réunionnais avancent, il faudrait ouvrir le chantier des "tendances".
Parce que même si une analyse globale doit être partagée, il n’en demeure pas moins vrai que sur des points bien particuliers il peut y avoir des divergences. Et cela n’est pas un crime.
Ce serait au contraire un signe de vitalité.
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